L'Etude PROOF
Activité du Système Nerveux Autonome

♦  Introduction à l'étude PROOF


La fonction du système nerveux autonome consiste à réguler toutes les fonctions du corps humain, y compris les plus essentielles comme celles du cerveau, du cœur, des reins, et de l'ensemble de leurs vaisseaux, en particulier.
Cette fonction de régulation, très importante, concerne l'apport sanguin de chaque organe soumis à des modifications dues non seulement à son propre fonctionnement, mais également à l'influence de l'environnement extérieur ; elle permettrait même d'anticiper sur ces changements.
La vitalité de chaque organe dépend donc du bon fonctionnement du S.N.A. C'est pourquoi, il faut avoir une activité régulatrice de ce système aussi bonne que possible, quel que soit l'âge. Toutefois, cette activité, avec l'âge, a tendance à diminuer régulièrement. La désactivation, avec l'âge, des systèmes de régulation, activés et coordonnés par le S.N.A. est, en effet, suspectée d'être la cause principale des accidents des dernières années de vie : accident vasculaire cérébral,
dégradation cognitive avec, notamment, perte de mémoire, apnées du sommeil, fibrillation auriculaire, hypertension artérielle et, parfois, maladie d'Alzheimer.
Historiquement, depuis trois études rétrospectives, publiées en 1995, sur des enregistrements anciens, la responsabilité directe du S.N.A. est fortement suspectée dans la survenue des accidents cardiovasculaires et, principalement, vasculaires cérébraux


Le système nerveux autonome régule toutes les fonctions du corps humain y compris les plus complexes comme l'apport sanguin aux différents organes, en particulier pour le cerveau et le coeur.

Toutefois,cette responsabilité du S.N.A. n'a jamais été prouvée par une étude prospective randomisée sur une large population rassemblant la mesure simultanée des facteurs de risque tels l'hypertension artérielle,
l'hypotension orthostatique la fibrillation auriculaire l'apnée du sommeil.

L'étude, actuellement conduite au C.H.U. de Saint-Etienne (étude PROOF), a pour but d'apporter cette preuve qui devrait permettre, à terme, d'orienter la recherche thérapeutique vers une stimulation du S.N.A.
Physiologiquement, le S.N.A. peut être vu comme le balancier d'un équilibriste ; un bras représentant l'activité parasympathique, l'autre bras l'activité sympathique. L'équilibre entre ces deux bras, de même que la longueur du balancier, sont d'une importance capitale pour les équilibristes que nous sommes. A cet égard, le travail de l'équipe scientifique consiste à évaluer quand le balancier sera trop court ou trop déséquilibré.
Il est difficile d'accéder directement à l'activité des centres du S.N.A. Les chercheurs ont donc développé des systèmes de mesure basés sur la réaction des organes innervés par le S.N.A.
Un des organes, le cœur, est richement innervé par les deux bras antagonistes du S.N.A. qui modifien en permanence sa fréquence. De ce fait, les chercheurs peuvent, à partir des changements de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle, mesurer le fonctionnement du S.N.A. L'utilisation maîtrisée de ces mesures a permis aux chercheurs de développer des techniques de référence novatrices.


Illustration de l'équilibre de l'activité parasympathique et de l'activité sympathique..